Witch without power... | Madelineandrews

Madeline Andrews

Madeline Andrews.

Madeline est la cadette de la grande sorcière Helen Andrews qui fut un temps la doyenne de leur coven. Elle fait rayonner sa puissance et tout le monde regardait ses filles avec attention. L'aînée était Séline, elle fut à la hauteur, brillante sorcière élémentaire, douce mais charismatique et autoritaire. La digne héritière d'Helen et de la puissance de leur ancêtre Helene de Troie, elle-même sorcière. Erine la seconde, l'enfant du milieu et la tempérance a développé d'impressionnants dons mentaux qui font d'elle une sorcière respectée. Pour Madeline, c'était un peu plus compliquée... Elle n'avait pas démontrée de pouvoir particulier et personnel. Elle savait faire les choses communes aux sorcières mais elle n'avait visiblement aucun pouvoir à elle.

Elle s'en fichait un peu, enfin pas au début mais finalement elle en avait fait le deuil pour se consacrer à sa passion pour l'art et la littérature évoluant dans le moderne XXIème siècle en parallèle de la vie du Coven. Madeline ne comprenait même pas pourquoi ils s'acharnaient toujours à l'inviter aux réunions du coven. Peut être par souci d'équilibre ou d'intégration... ou parce qu'on ne laisse aucune sorcière comme le disait sa mère.

Elle avait donc quitté le manoir pour la faculté d'art et elle passait du temps à travailler dans une galerie. Madeline avait cru que cela la garderait éloignée des dieux et des sorciers. Enfin c'était jusqu'à l'équinoxe d'automne pendant lequel c'était tenu une réunion de sorcières, c'est ce qu'elle avait cru jusqu'à retrouver ses soeurs. Les dieux et les sorcières ne se supportent pas ce n'est pas une nouvelle, en général seul Hermès assiste à leurs réunions comme une seule de leurs émissaires assiste aux réunions mensuelles de l'Olympe.

Il était question d'une tentative de paix entre les deux clans qui devait se symboliser par un effort des deux partis : un mariage. Un mariage entre un dieu et une sorcière. Elle n'avait pas entendu pareilles sottises depuis des années mais comment avoir son mot à dire alors qu'elle était isolée du reste des siens. Une guerre qui dure depuis près d'un siècle.... Cela avait même inclus Hécate, la déesse patronne des sorcières. Sombre histoire.... L'Olympe a été fermé par les sorcières et les dieux perdent du pouvoir sur les satires, ménades, dryades et autres créatures...

Les sorcières de leur côté ont du mal à contrôler leurs dons et certaines...naissent même sans aucun pouvoir. Il est donc temps de renforcer les deux camps, enfin c'étaient les arguments avancés par Zeus lors de cette réunion. Il avait posé un mariage entre une sorcière et un dieu. Ce mariage ne pouvait être que l'idée d'Héra soutenue par son très cher mari, et elle avait avancé l'idée que cela soit avec l'un de ses descendants : Phobos ou Déimos en soit... Mince comme choix. La peur ou la terreur. A moins que Zeus n'ait un dessein plus sombre..

Madeline n'en revenait pas de cette situation et pourtant il allait falloir cohabiter avec cette idée, voire même se plier à un tel désir. Elle serait bien vite rappelée au monde des sorciers et des dieux. Apparemment, c'était un moyen de trouver un temps de paix qui apaiserait tous les partis. Le destin de leurs deux communautés étaient liés à cette union prétendue pacifique.

Mère dis lui, c'est ce qu'Erine avait demandé, elle estimait que c'était le moment pour Madeline d'en savoir plus. Helen s'y refusait, elle répétait calmement que cela ne changeait rien et qu'elle aimait ses trois filles de la même manière. Ce à quoi Erine avait répondu que ce n'était pas là le sujet, Madeline avait le droit de savoir la vérité. De comprendre pourquoi elle était si différente de ses soeurs. Helen avait adopté Madeline. Les mâles n'avaient pas une très longue durée de vie aux côtés des sorcières, elles seules étaient destinées à vivre des siècles durant.

Madeline n'était pas la fille d'Helen, elle n'avait pas ses pouvoirs. Alors d'où venait-elle ? Qui était-elle ? Avec ses cheveux roux, elle s'était fondue parmi eux. Toutes les questions étaient entières mais elle avait été choisi par le futur époux lui même, parmi toutes les sorcières il avait fait la demande que ce soit elle. Et il avait surement ses raisons. Parce que sans pouvoirs elle n'était pas une menace ? Parce qu'elle était une sorte d'erreur à corriger ? Parce qu'elle serait un faire valoir ? Toutes ses questions étaient passées par son esprit à plusieurs reprises. Aucune des réponses ne la satisfaisait et elle continuait de penser qu'elle ne valait pas l'attention qu'on avait pu lui donner. Le conseil des sorcières ne s'en était senti que plus humilié, il l'invitait par correction parce qu'elle restait l'une des leurs mais qu'elle ait été choisie pour les représenter était une manière de souligner le manque de respect des divinités envers les sorcières. La situation la dépassait, Madeline était la honte de son clan et maintenant elle était choisie en future mariée.

Elle déteste la seule idée que quelqu'un puisse croire savoir ce qui est le mieux pour elle à sa place. Elle déteste que le fait d'être différente soit une telle tare dans sa famille, elle déteste qu'on la regarde comme une créature étrange et honteuse. C'est peut être pour ça qu'elle a aimé l'art et la peinture, il y a toujours une autre manière de voir les choses en peinture...

Dans le monde qu'elle s'est choisie, celui de l'art, il y a toujours une autre manière de considérer les choses, la différence n'y ait pas une tare mais une force. Les différences sont des richesses. Elle aurait aimé dire que dans son cas, être à part était merveilleux mais cela n'avait fait que la désigner comme une honte pour tous les siens.

C'est pour cela qu'être avec ses soeurs et sa mère était autant une bénédiction qu'une douleur. Avec elles, elle se sentait acceptée et bien, cependant, cela lui rappelait aussi combien elle était différente et finalement seule.

Ses amis humains lui apportaient une autre forme de bien être sans que ce soit pleinement équilibré non plus, elle n'était pas comme eux, et pourtant, elle était aussi faible qu'eux. Finalement, en cas de problèmes, elle était incapable d'aider ou de protéger les siens. Vivre ainsi parmi les siens en étant différente était autant un fardeau qu'une chance.

Etre ordinaire parmi des êtres extraordinaires, elle trouvait son bonheur dans l'art, la lecture, la cuisine, elle essayait de compenser son manque de dons exceptionnels par de multiples activités ordinaires. Elle n'imagine pas ce dont elle est capable et son absence de parents ne lui donnent pax d'explications concrètes sur sa nature profonde. Madeline est peut être la clé de tout autre chose, en tout cas, elle est maintenant l'épouse d'un être divin.... Et l'ambassadrice des sorcières alors qu'elle n'en ait pas vraiment une.